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           S'il faut se féliciter de l'intérêt des étrangers
pour le français langue étrangère, ces chiffres appellent
les deux remarques suivantes :

           - dans le département d'anglo-américain, on relève
une très forte proportion d'étudiants américains qui font
ainsi une partie de leurs études en France avant de les ache-
ver en Amérique. C'est excellent pour le prestige culturel
de la France (Vincennes a une forte réputation aux Etats-Unis)
N'est-ce pas coûteux pour le contribuable français. Une étude
de tarifs modulés ne pourrait-elle être faite ? Des subven-
tions particulières ne pourraient-elles être accordées ?
Des accords d'échanges d'étudiants ne pourraient-ils être
conclus avec des Universités américaines ?

           - dans les deux derniers départements mention-
nés, l'afflux d'étudiants ne peut-il avoir une explication
dans le fait que certains baccalauréats n'ont pas l'équivalence
du baccalauréat français ? Pour décongestionner Vincennes,
ne peut-on donner cette équivalence (du baccalauréat marocain
p.ex.) pour les étudiants qui retournent dans leurs pays
après leurs études (ceci existe pour l'équivalence de la
licence en vue du doctorat).

            108 nationalités sont représentées à Vincennes
avec une majorité du tiers-monde Certains enseignements comme
les Sciences de l'Education, l'Urbanisme, l'Audio-visuel etc..
attirent les chercheurs au niveau du troisième cycle (50% de
la population étrangère). Certains étudiants ont déjà des
positions de responsabilité dans leurs pays. Vincennes, de
ce point de vue, participe largement à la formation de for-
mateurs étrangers.

* - Les étudiants non-bacheliers.

           Leur proportion parait en diminution, passant de
37% en 1971-1972 à 28,3% en 1973-1974, mais les statistiques
conduisent à sous-estimer le nombre des non-bacheliers, car,
en deuxième inscription, des étudiants n'indiquent pas qu'ils
sont non-bacheliers. Les non-bacheliers sont plus âgés que
l'ensemble des étudiants : 71% ont 25 ans et plus, contre
68% pour l'ensemble des inscrits, 29% ont moins de 25 ans,
centre 32,1% pour l'ensemble. Les hommes représentent 63,7%
des non-bacheliers, mais 53% des non-bacheliers français.
Ces chiffres traduisent l'importance des non-bacheliers
étrangers.

           62,7% des non-bacheliers sont français, et 37,3%
étrangers. Chez les français on trouve 24,7% de non-bache-
liers, contre 37,9% chez les étrangers.