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           * A court terme.

            On ne peut arrêter Vincennes brusquement, d'au-
tant plus qu'un certain ralentissement s'amorce dans sa
croissance. À très court terme, il lui faut de l'oxygène
pour respirer.

           * A moyen et long terme.

           - Il faut décongestionner Vincennes. Aux yeux du
groupe, la seule solution parait être de favoriser dans
d'autres Universités le développement de cours pour salariés,
en particulier dans les disciplines nouvelles. Ceci n'est pas
impossible puisque, par exemple, les Arts plastiques s'en-
seignent à Paris 1, le Cinéma à Parie III et Paris X, les
Etudes Théâtrales à Paris III et puisque les Université de
la périphérie parisienne n'en sont qu'à leur phase construc-
tive. Naturellement, il faudrait, d'une part, que ces univer-
sités adoptent pour ces enseignements, des structures et des
méthodes pédagogiques appropriées et, d'autre part, que les
moyens raisonnables ne manquent pas à ces universités appelées
prendre ainsi le relais.

           - Ne peut-on envisager un financement particulier
pour les cours pour adultes ? La groupe a été frappé de
l'innovation positive de Vincennes en ce domaine. Si l'on
compare les résultats de Vincennes à ceux de l'Open University
britannique, l'université française a bien mieux réussi la
formation permanente d'adultes, et ce à moindre frais. Il
s'agit bien, en dernière analyse de formation permanente et
de promotion sociale. Dans quatre Universités britanniques,
les Départements d'Education aux Adultes ont un financement
particulier. De même qu'en France, les établissements techni-
ques tirent des ressources additionnelles de le taxe d'ap-
prentissage, ne peut-on envisager que Vincennes, et les autres
universités amenées à entreprendre l'intensification des
cours du soir pour salariés, obtiennent pour soulager leur
trésorerie des subventions du Fonds de la Formation Profes-
sionnelle et de la Promotion Sociale ?

           - Ne peut-on envisager un financement supplémen-
taire de certains cours pour étrangers ? La proportion excep-
tionnelle d'étudiants étrangers et notamment de chercheurs,
à Vincennes justifie l'attribution de subventions particulières
au titre de la Coopération et des Affaires Etrangères.

           S'il faut, pour conclure, tirer aujourd'hui les
leçons des innovations du Centre de Vincennes, on doit, tout
d'abord, constater que l'innovation ne va pas sans tâton-
nements au départ. Il faut laisser le temps de la parfaire.
Six ans, c'est peu dans l'histoire d'une Université. Au
total, le bilan est positif. Si certaines améliorations sont
souhaitables, il a paru au groupe d'étude, que !'Université
de Paris VIII devait être aidée à poursuivre sa tâche d'ex-
périmentation et qu'il fallait favoriser l'extension de cer-
taines innovations à d'autres universités.