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Alors que les Universités trouvent en général une limite
à leurs possibilités d'expansion dans la masse des bacheliers
du ressort géographique, Vincennes échappe à cette limite
par la non sectorisation et par la possibilité d'inscrire
les non-bacheliers. Cet argument est finalement moins puis-
sant qu'on ne pourrait la penser : en regardant les statis-
tiques de Vincennes on constate que la zone d'attraction est
quand même assez nettement limitée, et par ailleurs, on
constate que les effectifs de non-bacheliers croissent sim-
plement au même taux que les effectifs d'ensemble ce qui
fait que leur part dans le total reste stable. De plus, il
faut reconnaître qu'il y aurait quelque paradoxe à demander
à Vincennes de montrer le chemin sur la voie des conditions
restrictives d'accès.

          - Par contre, il y a une deuxième façon, beaucoup
mieux fondée, d'opposer des considérations en termes d'ef-
fectifs aux revendications de l'Université. A partir du moment
où l'on accepte de reconsidérer le bases de calcul de ré-
partition retenues par le C.N.E.S.E.R. et l'Administration,
on peut mettre en cause toute comparaison des effectifs de
Vincennes avec ceux des autres universités

          Dans toutes les Universités, l'inconvénient du
système actuel de répartition est de confondre les étudiants
à temps plein, les étudiants à temps partiel voire les
étudiants "fantômes", dans une masse unique alors que leur
coût pour l'Université varie très sensiblement. Or, on peut
penser qu'à Vincennes, ce phénomène, absolument général, est
sensiblement plus important que dans les autres universités,
an raison de deux caractéristiques spécifiques : d'abord
l'importance relative du nombre des étudiants salariés, étu-
diants à temps partiel par excellence, et surtout le système
très souple des unités de valeur qui permet à beaucoup de gens
d'aller à Vincennes pour un enseignement qui les intéresse,
une U.V., alors qu'ils sont comptés comme des étudiants à part
entière dans les statistiques. Le raisonnement doit cependant
être quelque peu corrigé par la prise en considération d'un
coût par heure d'enseignement certainement plus élevé dans
le cas des enseignements destinés à des auditoires de salariés.

          Il paraît au groupe difficile de remettre en ques-
tion le calcul du nombre d'étudiants dans le seul cas de Vin-
cennes, mais il paraît évident que des ajustements statistiques
beaucoup plus élaborés, appliqués à l'ensemble des Universités,
amélioreraient sensiblement l'équité du système actuel de
répartition.

+ +
+

          Dans un sens favorable à Vincennes on peut récuser
l'application des règles nationales sur quatre points.