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          - Premièrement un certain nombre de disciplines,
représentées de façon très importante a Vincennes, se voient
appliquer des coefficients définis pour les disciplines lit-
téraires alors que leur enseignement est beaucoup plus coû-
teux : il en est ainsi, semble-t-il, des disciplines artis-
tiques, de l'urbanisme, de la psychologie, etc...) Certes cette
difficulté n'est pas propre à Vincennes. Néanmoins elle porte,
dans cette Université, sur le quart environ des étudiants, ce
qui est de beaucoup supérieur à la proportion que l'on ren-
contre ailleurs. Il faudrait évidemment que cette question
soit étudiée de façon précise dans un cadre général.

           - Deuxièmement, la localisation de Vincennes (au
milieu d'une forêt), le rythme de son occupation, de 9 heures
à 23 heures, entraînent des changes particulières (longueur
des horaires d'ouverture entraînant ses dépenses supplémen-
taires en personnels A.T.O.S. gardiennage et sécurité, sub-
ventions de transport, etc... ).

          - Troisièmement, l'implantation dans une université
considérée comme essentiellement littéraire, de matériels
d'enseignement très coûteux et sophistiqués entraîne une
charge de maintenance qu'il est très difficile de faire sup-
porter à un budget de fonctionnement doté selon les critères
applicables aux littéraires. (1)

          - Quatrièmement, l'Université est un établissement
expérimental recevant des missions particulières, astreint à
une sorte de cahier des charges. Or parmi ces contraintes
délibérément imposées à Vincennes par le fondateur il y en
a plusieurs qui entraînent une augmentation du coût de l'en-
seignement par étudiant : pluridisciplinarité très poussée
(ce qui entraîne des dépenses d'administration, d'organisation,
enseignement par petits groupes, forte participation d'ensei-
gnants extérieurs, etc...) En d'autres termes le caractère
particulier des missions de cette université peut normalement
justifier un traitement de faveur dans l'allocation des moyens.

          Quel devrait être finalement le solde des correc-
tions qui pourraient être apportées à l'application du système
national de répartition, à Vincennes ? Il parait impossible
de répondre à cette question en étudiant, même de façons appro-
fondie le seul cas de Vincennes.


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(1) La dotation initiale de Vincennes a été importan-
te et supérieure à la moyenne nationale. Le matériel est
de qualité et a été coûteux à l'achat (6 000 000 F)

L'utilisation de ces moyens d'enseignement au ni-
veau de l'enseignement supérieur parait très utile.

Au bout de six ans un tel matériel a besoin d'un
entretien constant si l'on veut prolonger son amortissement.
L'insuffisance des crédits ne permet d'assurer qu'une main-
tenance très basse (moins de 1%).