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Seule une étude de nature comparative affinant sensiblement
les calculs qui conduisent à l'affectation des ressources
pourrait permettre, au prix de beaucoup d'efforts, de dire
si au total Vincennes est justement ou injustement traité
par rapport aux autres universités.

           Mais, en réalité, il n'est peut-être pas indispen-
sable de se lancer dans une telle entreprise statistique.
D'abord, un procédé plus simple de prise en compte des par-
ticularités de chaque établissement consiste à lui consentir
quelques actions spécifiques.

* - Evolution de la situation financière à Vincennes

           Surtout, pour comprendre le caractère réellement
difficile de la situation de Vincennes il est indispensable
de se référer au passé, de considérer l'évolution de cette
situation et on sera alors amené à se demander si, parado-
xalement, cette évolution ne conduit pas, pour 1975, à une
sorte de simplification de la façon dont se pose le problème
financier de Vincennes.

           Si on considère l'évolution de Vincennes, du point
de vue des moyens, on peut distinguer quatre périodes.

            - La première période correspond à une relative
prospérité, qui est à l'origine d'engagements excessifs.
Trop bien dotée en équipement, en finance, en heures complé-
mentaires, moins bien en emplois, l'Université, avec semble-
t-il l'encouragement des autorités de tutelle, se lance dans
une politique de recrutement massif de personnels administra-
tifs, techniques et de service rémunérés sur le budget de
fonctionnement et de personnels enseignants rémunérés sur
heures complémentaires. Des méthodes d'enseignement et d'or-
ganisation administrative coûteuses sont instituées. Un cer-
tain gaspillage de ressources semble même toléré, notamment
dans les enseignements.

           - La deuxième période est caractérisée par une
réduction très douloureuse du train de vie de Vincennes. D'un
côté, les moyens restent à peu près constants en valeur réelle,
les créations d'emploi compensant peut-être la diminution en
pouvoir d'achat des subventions et des allocations d'heures
complémentaires. De l'autre côté, les effectifs d'étudiants aug-
mentent de façon très rapide. Vincennes cherche à obtenir
l'augmentation parallèle de ses ressources, mais comme celles
ci restent très substantiellement supérieures à celles qui
récolteraient de l'application des règles nationales de répar-
tition et que par ailleurs certains aspects de l'expérience
ne paraissent pas de nature à favoriser l'allocation de res-
sources exceptionnelles supplémentaires, des demandes de
Vincennes ne sont guère satisfaites. Il faut reconnaître que,
peu à peu, face à une situation qui serait difficile pour
n'importe quelle Université, situation de réduction importante